Journal archives for October 2018

October 21, 2018

Réédition d'un ouvrage irréalisable

Dans la première note de mon blog, j’avais écrit :
"Lors d’une réunion administrative de l’Association des Entomologistes Amateurs du Québec en 1997, un membre me demanda, sans que ce soit une résolution, de refaire le travail sur les punaises terrestres du Québec édité par l’organisme. La raison de cette requête est simple : les 35 pages (!) de la section "Additions et corrections". J’acceptai aussi pour d’autres raisons : il y a d’autres erreurs même dans la section en question et une grande partie des informations sur la répartition des punaises proviennent de références dont celle de Moore (1950 : Catalogue des Hémiptères de la Province du Québec. Le Naturaliste Canadien 77 : 233-271).
Après quelques années, j’estimai que de faire une nouvelle édition de ce travail était inutile".
J’ai fourni quelques raisons sur le dernier point.
Je vais expliquer plus en profondeur pourquoi cette demande s’avère irréalisable.
Primo :
Dans l’ouvrage de Larochelle, il y a une clé d’identification des familles de nymphes du Québec. Or je devais inclure les nouvelles familles et en raison de l’absence d’informations sur leurs caractéristiques, je ne pouvais pas la faire.
Ces familles en question sont : Artheneididae, Blissidae, Cymidae, Geocoridae, Lasiochilidae, Lyctocoridae, Oxycarenidae, Pachygrontidae et Rhyparochromidae.
Secundo :
Depuis 1984, une sous-famille des Miridés, les Phylinés, commençait à être révisée et redéfinie à tous les niveaux taxonomiques. La lecture de certains articles et révisions montre qu’il faut étudier les composantes génitales internes du mâle pour identifier certains genres et les espèces. Le plus bel exemple est le genre Plagiognathus.
Pour le genre Psallus, on comptait 8 espèces au Québec en 1997 et actuellement seulement 3 car 4 furent transférées au genre Plagiognathus et 1 fut isolée pour créer son propre genre, Psallovius.
En plus, on a décrit un Phyliné appartenant à un nouveau genre et nouvelle espèce en 1999 qui est présent dans la province, Piceophylus keltoni.
Avec ces nouvelles connaissances, refaire la clé d’identification des genres de la famille des Miridés était devenu impossible.
Trio :
Pour rééditer le travail de Larochelle, je devais tenir compte des nouvelles connaissances sur les Hétéroptères.
Or il fallait ajouter de nouveaux dessins. Le problème est que je suis un piètre dessinateur.

Je dois finalement avouer un fait : je n’aurais dû pas accepter aveuglément la demande d’Alain Roy.

Posted on October 21, 2018 11:01 PM by jeanfrancoisroch jeanfrancoisroch | 0 comments | Leave a comment

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