Journal archives for March 2020

March 30, 2020

Deux Corixidés québécois intéressants

Documents utilisés pour l'identification
J’utilise les trois documents suivants pour l’identification des Corixidae :
Hilsenhoff, W. L. 1984. Aquatic Hemiptera of Wiscousin. The Great Lakes Entomologist 17 : 29-50
https://scholar.valpo.edu/cgi/viewcontent.cgi?article=1491&=&context=tgle&=&sei-redir=1&referer=https%253A%252F%252Fwww.bing.com%252Fsearch%253Fq%253Daquatic%252Bhemiptera%252Bof%2525c2%2525a0illinois%2526qs%253Dn%2526sp%253D-1%2526pq%253Daquatic%252Bhemiptera%252Bof%252Billinois%2526sc%253D0-29%2526sk%253D%2526cvid%253D5C50E44089994D6EBD229F7232F4E509%2526first%253D21%2526FORM%253DPORE#search=%22aquatic%20hemiptera%20illinois%22
Hungerford, H. B. 1948. The Corixidae of Western Hemisphere. The University of Kansas Sciences Bulletin, 32 : 1-827.
https://archive.org/details/universityofkans32univ/page/n11/mode/2up
Polheumus, J. T . Aquatic and Semiaquatic Hemiptera in Merritt, R. W., K. W. Cummins & M. B. Berg. 2019. An Introduction to the Aquatic Insects of North America (5ème édition)
Il est à noter que le troisième ne permet que l’identification au niveau du genre.
Chasse et montage des Corixidés
Lors de mes chasses aux punaises aquatiques et semi-aquatiques, je récolte le plus souvent des mâles
car ces derniers ont des caractéristiques spécifiques permettant une identification sûre : les palas, la configuration dorsale de la moitié apicale de l’abdomen et le pygophore..
Pour bien observer le pala, j’étale les pattes antérieurs.
Au sujet de l’abdomen, j’arrache la moitié apicale qui est collée sur une pointe.
C’est la même chose pour pygophore.
Les femelles sont plus difficiles à identifier.
Les deux espèces de Corixidés québécois
Il y a deux espèces de Corixidés qui retiennent mon attention mais pour différentes raisons.
Sigara johnstoni
Malgré que cette punaise n'est pas sur le site, elle a piquée ma curiosité sur une erreur à son sujet dans le document d'Hungerford (1948. The Corixidae of Western Hemisphere).
Étudiez bien l'image
Mon image
Dans le tableau d'identification des espèces du genre Sigara , notre Corixidé fait partie du groupe dont la longueur ne dépasse pas 6.3 mm et son nom se trouve au couplet 13.
Or dans la description, il est écrit qu'il mesure entre 6.5 et 7.1 mm .
En me basant sur les données descriptives de l'espèce par Hungerford (1948) et des spécimens récoltés, j'ai utilisé le tableau d'identification à partir du 3e couplet pour savoir le résultat. Ce dernier a été Sigara decorata . Cette punaise mesure entre 8.2 et 9.2 mm ce qui est plus grand que la longueur du S. johnstoni .
Sigara quebecensis
Cette punaise a été décrite pour la première fois par Walley en 1930 à partir d’une série de spécimens récoltés le 6 juillet 1929 au Lac Brome et déposés dans la Collection Nationale du Canada sous le nom de Arctocorixa quebecensis . Ces informations sont dans ma base de données.
Hungerford (1948, page 740) mentionne que l’insecte a été pris au Connecticut et dans une localité du New Hampshire.
Depuis 1929, il n’y a pas eu d’autres mentions en me basant sur la littérature scientifique et en consultant des collections scientifiques.
Voilà que 89 ans plus tard, l’espèce est redécouverte le 4 août 2018 à Saint-Étienne-de-Bolton (MRC Memphrémagog, Estrie, Québec, Canada) par la capture de deux mâles dans un étang.
Ce dernier est entouré de mélèzes (Larix laricina). Il y avait des saules émergeants en bordure de l’étang et c’est là que le Corixidé a été trouvé.
Cette mention est remarquable.
Cette punaise exige évidemment des conditions environnementales très spécifiques d’un habitat aquatique pour survivre.

Posted on March 30, 2020 10:27 PM by jeanfrancoisroch jeanfrancoisroch | 1 observation | 0 comments | Leave a comment

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